lundi 21 mai 2012

Définition du Bien-être au travail

Définir le bien-être au travail est un vaste sujet, cette notion n'ayant pas de définition "officielle" comme l'ont la santé ou le travail.

Il existe d'ailleurs une forme d'amalgame entre bien-être au travail et risques psychosociaux, tout comme on parle souvent de santé en lien avec les maladies.
L'OMS définit pourtant la santé comme "non pas simplement l'absence de maladie, mais un état complet de bien-être physique, mental et social".
De la même façon, le bien-être au travail ne peut pas se réduire à  la prévention des risques psychosociaux, des accidents du travail et maladies professionnelles, mais doit être abordé de façon plus globale sur le plan physique, mental et social.

La loi belge du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs lie la notion de bien-être au travail aux éléments suivants :
  1. La sécurité au travail
  2. La protection de la santé du travailleur au travail
  3. La charge psychosociale occasionnée par le travail
  4. l'ergonomie
  5. l'hygiène du travail
  6. l'embellissement des lieux de travail
  7. les mesures prises par l'entreprise en matière d'environnement pour ce qui concerne leur impact sur les points 1 à 6
  8. La protection des travailleurs contre la violence et le harcèlement moral ou sexuel au travail
 Un champ bien plus large donc que les risques psychosociaux seuls.
Mais il m'a semblé plus intéressant encore de vous partager des éléments de travaux de recherche de Nadja Robert de l'INRS : celle-ci non seulement identifie le bien-être au travail comme une composante du bien-être général, mais surtout elle distingue deux aspects dans le bien-être au travail :

     A) le bien-être de la personne au travail (critères de la loi belge)
     B) le bien-être du travailleur au travail (incluant la spécificité des tâches)

Dans cette deuxième partie l'auteur explique que le bien-être du travailleur au travail est relié à trois conditions essentielles :
  1. Que le travailleur ne soit pas empêché de faire les tâches qui lui sont propres (enseigner pour un enseignant, cuisiner pour un cuisinier, former pour un formateur etc)
  2. Qu'il dispose des moyens et des conditions adéquates à l'exercice de ses tâches
  3. Que sa pratique n'entre pas en contradiction avec le sens "idéal" qu'il donne à son travail
Ainsi pour l'auteur, les facteurs relatifs au bien-être de la personne (A) sont nécessaires mais pas suffisants, et seuls la présence des facteurs relatifs au bien-être du travailleur au travail (B) permettraient le véritable bien-être au travail.

Nous développerons les facteurs relatifs au bien-être du travailleur au travail dans un prochain article.

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