jeudi 15 novembre 2012

La sécurité financière...à quel prix?

L'un des premiers obstacles à réaliser sa mission de vie et s'épanouir au travail est bien souvent le besoin de sécurité financière.
Parfois les personnes que j'accompagne sont engagées dans des trains de vie qu'ils ne sont pas encore prêts à changer (d'ailleurs en auront-ils vraiment besoin ou est-ce une croyance erronée :)?), parfois ils ont pris des engagements financiers importants, parfois l'environnement familial fait tout pour dissuader un projet jugé "risqué", voire même le conjoint ne peut pas entendre parler de remettre en cause les "acquis"...
Pourtant c'est une responsabilité très importante que nous avons envers nous-même que de ne pas nous laisser flétrir...mais au contraire d'offrir au monde ce que nous avons de meilleur, de plus beau et de plus agréable à mettre en oeuvre : nos dons et talents!!! Alors dites moi, au seuil de votre mort, lorsque vous vous retournerez et regarderez ce que vous avez accompli, avez-vous envie de vous dire que vous avez bien vécu, ou que vous regrettez de ne pas avoir réalisé votre rêve?
Il faut du courage et un grain de folie parfois pour prendre le chemin de l'épanouissement au travail, mais concrétiser notre "grande oeuvre" n'a pas de prix...notre vie vaut bien plus qu'une  illusoire sécurité. Ne vous limitez pas à ce que vous pensez possible...visez haut!
"Vise la lune, si tu la rates tu atteindras toujours les étoiles"...

dimanche 11 novembre 2012

Les facteurs de l'épanouissement au travail

Quels sont les facteurs individuels qui font qu'une personne peut s'épanouir à son travail?

Tout d'abord, la définition du mot s'épanouir indique les éléments suivants :
1) S'ouvrir, déployer ses pétales en parlant  de fleurs
2) Atteindre sa plénitude

"Epanouir" vient du vieux bas-francique *spannjan qui signifie « étendre ».  On trouve donc dans ce terme la connotation de déploiement, d'ouverture qui conduit à la plénitude. Vaste programme!:)
Qu'est ce qui favorise cette expansion de soi?

Les principaux facteurs d'épanouissement au travail seraient dans le désordre :
- le sentiment d'être utile/le sens donné à son travail
- la reconnaissance sociale et/ou le lien social
- la possibilité de subvenir à ses besoins
- un bon équilibre entre temps professionnel et temps privé
- la perspective d'évoluer et de se former

Ces éléments sont notamment ceux que j'aborde dans le cadre de mes accompagnements.
Bien entendu, ces éléments sont d'abord individuels, or d'autres facteurs liés à l'organisation dans laquelle le travail est effectué vont impacter l'épanouissement au travail : le climat de travail, la charge de travail, le sentiment de justice, les relations entre salariés... mais c'est un autre sujet!

Bien-être au travail et gestion des émotions

J'avais évoqué il y a quelques temps le rôle des émotions ressenties à un niveau individuel, dans la bien-être au travail. Le propos de cet article est plutôt d'évoquer comment prendre en charge collectivement les émotions liées au travail pour améliorer le bien-être au travail.
L'idée que l'expression de ses émotions, leur verbalisation est un facteur essentiel pour prévenir des troubles ultérieurs est largement répandue.
D'ailleurs l'envoi d'un psychologue dès qu'un drame se produit fait maintenant partie des mesures mises en place automatiquement. Ce qui est regrettable, c'est que ces moments d'expression soient limités à des circonstances exceptionnelles.
Comment les organisations pourraient-elles prendre en charge les émotions liées au travail?
Dire, exprimer ce que l'on ressent permet souvent de libérer une tension importante, et ouvre donc la voie du règlement de la problématique.
Pourtant, à qui exprimez-vous votre mal-être lié au travail?
Il semble que dans de nombreux cas, le conjoint fasse office de "déversoir" : comment préserver à long terme sa vie privée lorsqu'une situation devient source de souffrance?
Qui dans l'entreprise pourrait ainsi écouter la souffrance et peut-être ébaucher un accompagnement vers le mieux-être?
Je pense que la question du qui n'est pas la plus importante car de nombreux professionnels seraient à même de le faire, la vraie question est pourquoi l'expression des émotions au travail est-elle un tabou? Qu'attendent les entreprises pour offrir des espaces d'expression de la souffrance, ou des émotions? Une salariée que j'accompagne et qui souhaite réorienter sa carrière m'interrogeait sur la "stratégie" à suivre pour informer son entreprise qu'elle souhaitait se repositionner professionnellement : son manager direct? le directeur du site? la DRH? Sa peur? faire un faux pas, ne pas être accueillie dans sa demande, être court-circuiter voire mise au rebus...
Un "plan" de qui contacter, à qui s'adresser pourrait être établi dans chaque entreprise.
Cela commence à certains endroits, heureusement!:)

mercredi 1 août 2012

Le contact avec la nature favorise le Bien-être au travail

Lieu idéal pour communiquer, évacuer son stress et se ressourcer, la prise en compte de la nature dans les ressources humaines serait, d'après Nicolas Guéguen, chercheur en sciences du comportement et professeur à l’université de Bretagne-Sud, "une tendance de fond d’ici les prochaines années."

"Aux Etats-Unis, elle est déjà significative et cautionnée au plan scientifique  En France, le mouvement s’amorce peu à peu dans les entreprises, même si les esprits cartésiens ont  encore tendance à penser - à tort - que la nature a peu d’influence sur la performance. Toujours est-il que les organisations qui prennent d’ores et déjà en compte cette dimension environnementale dans leurs valeurs, y compris dans le domaine des RH, sont vraiment à la pointe de la responsabilité sociale. Intégrer la nature dans le management correspond en effet à une quête de sens collectif, à un souci de promouvoir le bien-être au travail. C’est une forme de management écologique qui consiste à respecter et à protéger ses collaborateurs, dans le cadre d’une relation durable. A terme, je suis même convaincu que les candidats au recrutement choisiront les entreprises qui ont le souci de la nature et de l’environnement, y compris au niveau des RH. "

Source complète : http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,ressources_humaines,conditions_de_travail,la_nature_secours_bien_etre_travail,137578.jsp

mardi 12 juin 2012

Temps de travail et performance au travail

Notre performance est-elle liée au temps que nous passons à travailler?

Sur ce sujet, il est intéressant de faire quelques comparaisons internationales : je discutais ainsi ce matin avec un chef d'entreprise qui avait vécu aux Etats-Unis et en Allemagne. Il me disait que dans ces pays, rester tard le soir était vu comme un signe d'incompétence.
Pourquoi donc en France considère-t-on qu'il faut passer beaucoup de temps au travail pour être performant? Héritage du taylorisme? du fait que le salaire est encore principalement lié au temps de travail? La procrastination serait-elle une conséquence de cette croyance erronnée?

La performance au travail ne se mesure pas au temps passé, mais au résultat par rapport au temps passé.
Passer du temps avec sa famille, ou avec des amis, ou à exercer son passe temps favori sont autant nécessaires à notre équilibre, et rester tard le soir au travail nuit à cet équilibre et donc à notre performance au travail, aussi passionnant celui-ci soit-il.

Il est par ailleurs bien connu que le travail occupera le temps disponible pour son achèvement...cqfd

Donc pour être performant, répondez aux questions suivantes :
Quelles sont vos priorités?
Quelles sont les activités qui vous donnent le plus de plaisir? (et que donc vous réalisez plus vite et qui génèrent une plus-value plus forte)
Et enfin, quel est de façon réaliste le temps qu'il vous faut pour réaliser ces activités?
...
Le reste de vos activités est soit superficiel soit à déléguer... elles vous coûtent plus d'énergie et de temps qu'elles ne vous en rapportent financièrement...

Alors ce soir ce sera piscine, loisirs créatifs, soirée avec les enfants ou tête à tête amoureux?...

mercredi 30 mai 2012

Bien-être du travailleur au travail

J' évoquais dans mon dernier post les conditions identifiées par Nadja Robert, chercheur à l'INRS pour permettre le bien-être du travailleur au travail (et non seulement le bien-être de la personne au travail).

Celle-ci étudie notamment le fait que le travail ne soit pas en contradiction avec le sens "idéal" qu'on lui donne, sous l'angle des émotions; L'auteur explique que le bien-être du travailleur ne résulte pas tant des émotions ressenties (positives ou négatives), mais de la concordance entre les émotions ressenties et les émotions que le travailleur s'attend à ressentir compte tenu de la représentation (l'idéal) qu'il se fait de son travail.

Ainsi, une infirmière s'attend à ressentir de la tristesse lorsqu'elle doit annoncer de mauvaises nouvelles à ses patients, faire cette annonce ne diminuera pas son bien-être au travail. De même, une hôtesse de l'air s'attend à ressentir de la peur parfois en vol du fait des conditions de vol. Il y a une concordance entre ce qui est ressenti et la représentation idéale de la profession.
L'impact des émotions dans le travail dépend donc du sens qu'on leur donne dans un contexte.

Cette "cohérence de rôle" entre la réalité et la représentation que l'on se fait de son rôle au travail  est un facteur essentiel du bien-être du travailleur sur le plan individuel.

Quel représentation idéale avez-vous de votre travail, et vos salariés?




lundi 21 mai 2012

Définition du Bien-être au travail

Définir le bien-être au travail est un vaste sujet, cette notion n'ayant pas de définition "officielle" comme l'ont la santé ou le travail.

Il existe d'ailleurs une forme d'amalgame entre bien-être au travail et risques psychosociaux, tout comme on parle souvent de santé en lien avec les maladies.
L'OMS définit pourtant la santé comme "non pas simplement l'absence de maladie, mais un état complet de bien-être physique, mental et social".
De la même façon, le bien-être au travail ne peut pas se réduire à  la prévention des risques psychosociaux, des accidents du travail et maladies professionnelles, mais doit être abordé de façon plus globale sur le plan physique, mental et social.

La loi belge du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs lie la notion de bien-être au travail aux éléments suivants :
  1. La sécurité au travail
  2. La protection de la santé du travailleur au travail
  3. La charge psychosociale occasionnée par le travail
  4. l'ergonomie
  5. l'hygiène du travail
  6. l'embellissement des lieux de travail
  7. les mesures prises par l'entreprise en matière d'environnement pour ce qui concerne leur impact sur les points 1 à 6
  8. La protection des travailleurs contre la violence et le harcèlement moral ou sexuel au travail
 Un champ bien plus large donc que les risques psychosociaux seuls.
Mais il m'a semblé plus intéressant encore de vous partager des éléments de travaux de recherche de Nadja Robert de l'INRS : celle-ci non seulement identifie le bien-être au travail comme une composante du bien-être général, mais surtout elle distingue deux aspects dans le bien-être au travail :

     A) le bien-être de la personne au travail (critères de la loi belge)
     B) le bien-être du travailleur au travail (incluant la spécificité des tâches)

Dans cette deuxième partie l'auteur explique que le bien-être du travailleur au travail est relié à trois conditions essentielles :
  1. Que le travailleur ne soit pas empêché de faire les tâches qui lui sont propres (enseigner pour un enseignant, cuisiner pour un cuisinier, former pour un formateur etc)
  2. Qu'il dispose des moyens et des conditions adéquates à l'exercice de ses tâches
  3. Que sa pratique n'entre pas en contradiction avec le sens "idéal" qu'il donne à son travail
Ainsi pour l'auteur, les facteurs relatifs au bien-être de la personne (A) sont nécessaires mais pas suffisants, et seuls la présence des facteurs relatifs au bien-être du travailleur au travail (B) permettraient le véritable bien-être au travail.

Nous développerons les facteurs relatifs au bien-être du travailleur au travail dans un prochain article.

jeudi 10 mai 2012

Le courage d'être soi

Ca me rappelle le titre d'un livre...faudra peut-être que je vérifie pour ne pas être accusée de plagiat :)

Dans notre monde où règne tout de même, de façon dominante je trouve, une logique de pénurie (il n'y en aura pas pour tout le monde, et donc il faut "se battre" pour avoir sa part), règne également dans le monde du travail une sorte d'aseptisation des comportements. Alors bien sûr, pour vivre en collectivité, il faut un minimum de règles communes, de bienséance etc etc. Je ne parle pas de ces basiques là, mais plutôt d'une forme d'attente générale de "lissage" des comportements : il ne faut pas être trop ceci ou pas trop cela et avoir assez de ce truc... au risque de... de quoi? de déplaire? non, non, non! bien pire que cela, au risque de "faire peur"! :-O
Ah oui effectivement, si je vous fais peur vous n'aurez pas envie de travailler avec moi...

Le lancement de mon blog étant tout récent, et toute prompte à obtenir des critiques constructives, j'ai demandé (et je continuerai) à mes amis, collègues, famille de me faire du feed-back sur celui-ci. L'une de mes collègues coach (et je l'en remercie très sincèrement) a eu la gentillesse de me faire un retour assez exhaustif sur mon travail (preuve qu'au moins elle a tout lu:)!), et l'une de ses remarques a particulièrement attiré mon attention : elle me suggérait d'insister moins sur mon côté "hypersensible" dans ma présentation, car "cela pourrait faire fuir certains". Mince alors! moi qui rêve d'être aimé de tous je vais faire fuir certaines personnes... Donc je devrais peut-être lisser mon portrait pour paraître plus..."normale" :)? comme tout le monde? politiquement correcte (j'aime beaucoup cette expression!). Du coup son retour m'a fait cogiter... je me suis dit que peut-être effectivement j'en avais un peu trop fait, ou écrit... et puis finalement je me suis rendue-compte que ces derniers temps, ce qui m'a mise le plus en énergie, c'est de m'accepter vraiment comme je suis, de reconnaître mon unicité et de la maximiser parce que je crois que c'est ce que j'ai de meilleur, de plus beau, de plus utile à offrir aux autres. Bon, ok, j'ai plein d'autres qualités aussi, rassurez-vous :)! Mais très franchement, voulons-nous une société où tout le monde se ressemble et est interchangeable? Ou bien au contraire, acceptons-nous que ce qui fait la richesse de notre société, de notre équipe, de notre entreprise, c'est la diversité et la complémentarité? Bien sûr, cela complique l'intégration parfois de certaines personnes dans les équipes car leur "unicité" nous ennuie, nous apparaît comme un défaut plutôt que comme un atout. Pourtant, dans l'absolu, rien n'est bon ou mauvais, l'important est d'utiliser le bon comportement à bon escient.

Ainsi, celui qui veut tout de suite entrer dans l'action, quitte à foncer dans le mur possède sans doute un talent d'initiative. Quelle serait la fonction qui lui serait la plus adaptée? Celle qui passe son temps à démonter les idées des autres doit avoir un sacré talent de critique : super! utilisons-le à bon escient dans l'équipe. Celui qui cherche à plaire à tout le monde et est très sensible à l'opinion des autres doit avoir un beau talent de séduction : peut-être un profil idéal pour la relation clients? celle qui au contraire ne se laisse que rarement influencer par les arguments des autres possède plutôt un talent de confiance en soi, une qualité de leader importante...

Ainsi, vouloir aseptiser ce que nous sommes serait perdre un vrai talent... Mieux se connaître, trouver son unicité (encore un mot qui me fascine!), est une clé essentielle pour bien vivre au travail. La conscience de nos capacités nous permet d'adapter notre comportement aux circonstances et à l'environnement pour y répondre de la façon la plus adaptée en permanence. En revanche, si je ne vois dans certains de mes traits que le "bon" ou le "mauvais" côté, je m'interdis peut-être d'offrir une meilleure réponse à la situation (peut-être qu'à ce moment là mon équipe aurait bien besoin que je sorte mon atout de "critique" pour entrevoir d'autres "possibles", peut-être au contraire qu'en cet instant si j'acceptais de me remettre en cause cela pourrait faire avancer l'équipe?...)

Etre soi-même, être "trop"?, c'est peut-être cela la clé de l'épanouissement au travail...
En tout cas, c'est sûrement une clé d'efficacité et de performance dans les organisations!

mardi 8 mai 2012

Epanouissement et Mission de vie

S'épanouir au travail...
Un sujet délicat par les temps qui courent, où l'on pourrait croire que le travail n'est en lien qu'avec son étymologie "torture". Pourtant, j'ai la conviction depuis des années que non seulement on peut, mais je dirais même que l'on doit s'épanouir au travail... parole d'ancienne fonctionnaire de l'éducation nationale ;-)
En fait l'épanouissement au travail est une alchimie entre l'individuel et le collectif. Même si de nombreuses études nous indiquent les critères qui permettent de mieux vivre au travail, dans la réalité, s'il existait une recette toute faite je pense qu'on l'appliquerait!
Il s'agit donc plutôt que chacun identifie individuellement les facteurs essentiels de son épanouissement au travail, et que collectivement l'ensemble des équipes inventent la bonne alchimie pour eux et l'organisation.  Et oui, parce qu'à priori, que vous soyez salarié ou indépendant, vous mettez votre travail au service d'une organisation qui a une mission à accomplir. Et cette mission justement, est-elle compatible avec la vôtre?
Je me suis d'ailleurs toujours demandée, pourquoi on accepte plus facilement le terme "mission" pour une organisation que pour une personne. A chaque fois que je l'utilise, certaines personnes me disent que cela connote "religion". Je n'y vois aucune religion pour ma part, il n'empêche que je suis convaincue que nous avons chacun une "mission" à accomplir dans notre vie, et que la clé de l'épanouissement passe par le fait d'aligner cette mission de vie avec notre travail, et sans doute aussi du coup la mission de l'organisation pour laquelle nous travaillons. Par exemple, pour caricaturer, je ne pourrais pas mettre mes compétences au service d'une organisation qui fabrique des pesticides. Je ne porte pas de jugement sur ceux qui le font, mais je me demande s'ils ont bien conscience de tout ce à quoi ils contribuent alors...
Et vous, pensez-vous que vous avez une "mission" de vie? Que vous avez une contribution plus particulière à apporter au monde ? Apporter la paix? Relier les gens? Créer du beau? Nourrir les gens? Protéger les enfants? Défendre une cause?